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La Méditerranée en DVD

A lire-voir-découvrir > Cinéma méditerranéen

Une toute nouvelle rubrique

Le cinéma méditerranéen

Nous vous proposons de vous indiquer les films (sortis en DVD) portant sur la Méditerranée, ses pays,  leurs  sociétés, leurs histoires, leurs traditions, leurs relations…. Qui nous ont séduits ou émus et que nous avions envie de vous faire connaître.


Omar, un film de Hany ABU-ASSAD, sorti en octobre 2013

 
Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d'enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l'action. Leur première opération tourne mal.
Capturé par l'armée israélienne, Omar est conduit en prison. Relâché contre la promesse d'une trahison, Omar parviendra-t-il malgré tout à rester fidèle à ses amis, à la femme qu'il aime, à sa cause ?
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Un film fort qui vous prend peu à peu au fur et à mesure que l’intrigue s’enferme dans l’impasse redoutée.  JFC
Wadjda. Le premier film tourné en Arabie séoudite, film sorti le  6 février 2013. Réalisatrice Haifaa Al Mansour

Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles.
Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.
Ce film émouvant évoque également la condition des Saoudiens des classes peu favorisées. Plus particulièrement celle des femmes, soumises à d’innombrables interdits qui les rendent quasiment invisibles dans la société séoudienne, à travers la mère de Wajda qui doit faire face aux tracasseries d'un chauffeur étranger pour pouvoir aller travailler, l'Arabie étant le seul pays où les femmes n'avaient pas, jusqu’à juin 2018, le droit de conduire.
Incapable d'avoir d'autres enfants, elle doit accepter en silence la décision de son mari, sous la pression de sa famille, de prendre une deuxième épouse pour avoir un fils.
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 « On peut désormais écrire les mots réalisatrice et séoudienne dans la même phrase grâce à Haifaa al Mansour, dont le premier long métrage de fiction intitulé Wadjda est sorti en 2013.
 
La détermination du personnage principal fait écho à celle de la cinéaste, qui a dû affronter plusieurs tabous du conservatisme séoudien avant de parvenir à ses fins. Encensé par la critique, Wadjda a notamment obtenu en août 2012 trois prix, dont celui du Meilleur film Art et Essai, au Festival du Film de Venise mais aussi au festival du film de Dubaï.
 
Wadjda n’est pas le premier film séoudien, mais c’est le premier qui est tourné sur place, avec l’aval des autorités, et joué par des acteurs locaux. « – commentaires extraits d’une présentation de la Revue Le Point et d’un article des Cahiers de l’Orient.
 
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Un film à voir ! On a parfois l’impression d’être sur une autre planète tant les femmes y sont ostracisées mais c’est une bonne façon de construire son propre jugement. JFC
"Zaytoun, vers le chemin de la paix", film sorti le 3 juillet 2013, réalisé par Eran Riklis, israélien, qui a déjà réalisé « Les Citronniers ».

L’histoire d’une rencontre inattendue entre un réfugié palestinien de 12 ans et un pilote de chasse israélien dont l’avion se fait abattre au-dessus de Beyrouth en 1982. Leur méfiance initiale se transforme en amitié alors qu’ils traversent ensemble le Liban déchiré par la guerre au cours d’un voyage vers une terre qu’ils considèrent tous deux comme la leur.
 
film sorti le 3 juillet 2013, réalisé par Eran Riklis, israélien, qui a déjà réalisé « Les Citronniers ».
 
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Film délicat et émouvant remarquablement bien interprété qui laisse s’exprimer un certain espoir de ce réalisateur. JFC

«Le déjeuner du 15 août» un film de  Gianni Di Gregorio  - Sorti le 11 mars 2009
Une vraie comédie italienne

Gianni, 50 ans et des poussières, vit avec sa maman dans un grand appartement au coeur de Rome, où il s'occupe de tout : cuisine, ménage et courses. Acculés par les dettes, l'ensemble de la copropriété menace de les expulser car ils n'ont pas payé leurs charges depuis plusieurs années.
Le syndic d'immeuble, Alfonso, propose alors à Gianni un marché insolite : garder sa mère pendant le week-end du 15 août, contre l'effacement de cette dette. Le jour dit, Gianni voit arriver non seulement la mère d'Alfonso, mais aussi sa tante...
Victime d'un malaise, Gianni appelle son ami médecin, qui lui demande à son tour un service...

«Le temps qu’il reste» un film de  Elia Suleiman  - Sorti  le 12 août 2009

"The Time That Remains" est un film en partie autobiographique, construit en quatre épisodes marquants de la vie d'une famille, la famille de Elia Suleiman, de 1948 au temps récent.
Ce film est inspiré des carnets personnels de son père, et commence lorsque celui-ci était un combattant résistant en 1948, et aussi des lettres de sa mère aux membres de sa famille qui furent forcés de quitter le pays.
Mêlant ses  souvenirs intimes d'eux et avec eux, le film dresse le portrait de la vie quotidienne de ces Palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et ont été étiquetés "Arabes-Israéliens", vivant comme une minorité dans leur propre pays.

Le cerf-volant,(2004) un film de la réalisatrice  libanaise Randa Chahal Sabbag, a obtenu le Lion d'argent et le Prix spécial du jury à la Mostra de Venise.

Le film raconte l'histoire d'un amour impossible entre une jeune fille libanaise et un garde-frontière druze servant l'armée israélienne. Le debut du film expose la vie quotidienne d'une jeune fille de condition modeste, Lamia (Flavia Béchara) elle va à l'école en uniforme, s'amuse au cerf-volant avec son petit frère. Mais sa vie change de cours lorsque les patriarches du village décident de la marier à son cousin Samy qui vit dans la partie annexée par Israël. L'adolescente, bien qu'elle ne consente pas à ce mariage, doit quitter son petit frère et sa mère. Après que son mariage soit célébré dans son village, sans la présence de l'époux, Lamia doit franchir seule, à pied, vêtue de sa robe de mariée la frontière libano-israélienne. Elle se retrouve ainsi de l'autre côté de la frontière, confrontée à une société bouleversée par la modernité. Elle ne parvient pas à s'intégrer et se refuse à son époux, Samy. Fuyant sa belle-famille, elle va peu à peu s'éprendre du jeune soldat druze qui l'observe avec ses jumelles du haut de sa tour de contrôle.
La réalisatrice de Civilisées a reconstitué au Liban, près du Mont Hermon, entre des villages druzes, chrétiens et sunnites, la ligne de fracture. "On a essayé, dit-elle, de recréer la vallée des cris et des larmes, qui existe réellement et qui s'appelle ainsi parce que les villageois crient et se parlent au mégaphone" de part et d'autre de la frontière. Dans le cadre austère de collines sèches, Le cerf-volant emprunte le ton du conte avec une dimension de rêve et de l'humour. "Je voulais faire des comédies, explique Randa Chahal Sabbag, mais je suis née dans une région tragique. Pourtant, si on ne dit pas les choses dramatiques avec un peu d'humour, ça ne passera pas". Pour la cinéaste, cette histoire d'amour impossible "pourrait aussi bien se passer le long de la frontière entre la Grèce et la Turquie, où il y a 180 km de barbelés appelés +ligne Attila+, en Corée, en Palestine... partout où une frontière fait de l'Autre un étranger, un ennemi".

Commentaires de la rédaction : Un film émouvant sur les conséquences au quotidien de l’absurdité des frontières fermées, traité avec un profond sens de l’humain sans  laisser emporter par la colère ou la haine. Une illustration aussi des rapports sociaux au sein de la société musulmane d’un village du Sud-Liban. Mais un film parfois un peu confus qu’on a peine à suivre.

La fiancée syrienne, (2005) réalisateur Eran Riklis

Le mariage de Mona est le jour le plus triste de sa vie.
Mona sait qu'une fois entrée en Syrie, elle ne pourra plus jamais revenir chez elle, en Israël, dans son village, dans sa famille. Elle devra passer le reste de sa vie à Damas, une ville inconnue et un peu effrayante. Le mari dont elle va partager la vie est certes une vedette de la télévision, mais Mona ne le connaît pas.
La Fiancée Syrienne est l'histoire d'un mariage, quand tous les habitants d'un village se retrouvent pour se rendre au poste frontière de Quneitra. L'histoire raconte le point de vue d'Amal, la sœur aînée de la mariée, une femme éprise de liberté, prisonnière dans un corps et une terre étrangère – une femme dont les rêves l'entraînent ailleurs. La crise que traverse Mona marque un tournant dans sa vie. Elle ne pourra plus jamais revenir en arrière.
La Fiancée Syrienne est l'histoire d'une famille au bord de la désintégration. Affinités et conflits sont présents, au milieu de la compréhension ou de l'indifférence. Un jeune président syrien, un bureaucrate israélien fatigué, un douanier et une Française déçue par sa quête d'une justice universelle peuplent l'histoire et accompagnent la famille de la mariée – un père dur et politiquement engagé, le frère aîné rejeté par tous parce qu'il a épousé une Russe, le mari d'Amal que tous détestent. Des événements et des décisions entourent de doute et d'inquiétude ce qui devrait être le plus beau jour de la vie d'une jeune femme. Une jeune mariée en route vers l'inconnu. A la fin de la journée, on la retrouvera assise sur une chaise en plastique de l'armée, du côté israélien de la frontière, incapable de réaliser son rêve à cause d'un tampon sur son passeport, un tampon que les Syriens refusent d'accepter et que les Israéliens refusent de modifier. Elle est seule, bien qu'elle soit entourée de son père, ses frères et toute sa famille. Seule sa sœur Amal sera transformée par cette journée, sûre que son avenir lui appartient, un avenir incertain, comme l'avenir de cette région, mais un avenir porteur d'espoir.
La Fiancée Syrienne raconte le jour du mariage de Mona, de cinq heures du matin à cinq heures le lendemain matin, quand Amal se réveille pour écrire dans son journal. Mais ce matin-là, ses pensées sont pleines d'espoir. Pendant ces vingt-quatre heures, nous découvrirons la vie d'un village sur la frontière entre deux pays, l'histoire d'une famille déchirée par les traditions, la politique et les préjugés. C'est l'histoire des liens et des conflits entre les Israéliens, les Druzes, les Syriens et les Français qui peignent une fresque foisonnante dans un petit village au bout du monde.


Le cochon de Gaza  un film réalisé par Sylvain Estibal en 2011 avec Ulrich Tukur, Khalifa Natour, Lotfi Abdelli, Gassan Abbas, Myriam Tekaia

Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon tombé d'un cargo. Bien décidé à se débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d'essayer de le vendre afin d'améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se lance alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable. Dans cette tragi-comédie, l'ensemble du petit peuple de Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par ce pauvre pêcheur dont l'unique souci est de survivre au jour le jour et qui, pour cela, est prêt a tout.

Les Citronniers un film réalisé par Eran Riklis en 2008 avec Amos Lavi, Hiam Abbass, Ali Suliman, Doron Tavory, Rona Lipaz-Michael

Salma vit dans un petit village palestinien de Cisjordanie situé sur la Ligne verte qui sépare Israël des territoires occupés. Sa plantation de citronniers est considérée comme une menace pour la sécurité de son nouveau voisin, le ministre israélien de la Défense. Il ordonne à Salma de raser les arbres sous prétexte que des terroristes pourraient s'y cacher. Salma est bien décidée à sauver coûte que coûte ses magnifiques citronniers. Quitte à aller devant la Cour Suprême afin d'y affronter les redoutables avocats de l'armée soutenus par le gouvernement.
Mais une veuve palestinienne n'est pas libre de ses actes surtout lorsqu'une simple affaire de voisinage devient un enjeu stratégique majeur. Salma va trouver une alliée inattendue en la personne de Mira l'épouse du ministre. Entre les deux femmes s'établit une complicité qui va bien au-delà du conflit israélo-palestinien.

La source des femmes, un film réalisé par Radu Mihaileanu (novembre 2011). Avec Leïla Bekhti, Hafsia Herzi, Biyouna plus

Cela se passe de nos jours dans un petit village, quelque part entre l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Les femmes vont chercher l'eau à la source, en haut de la montagne, sous un soleil de plomb, et ce depuis la nuit des temps. Leila, jeune mariée, propose aux femmes de faire la grève de l'amour : plus de câlins, plus de sexe tant que les hommes n’apportent pas l’eau au village.

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